2019-12-31

Rapport annuel 2019

Résumé

296 dénonciations reçues
6 rapports publics
1 rapport de mi-année
292 heures de formation
2 734 participants formés

MOT DE L’INSPECTRICE GÉNÉRALE

DE LA VILLE DE MONTRÉAL

 

L’année 2019 a été charnière pour le Bureau de l’inspecteur général. En plus de marquer sa cinquième année d’existence, elle s’est avérée la plus productive de son histoire. Un nombre record de rapports publics ont été déposés, révélant des escomptes exigés de sous-traitants par un entrepreneur pour son bénéfice, des devis dirigés, du favoritisme de la part d’employés municipaux et des manœuvres frauduleuses. 

Au-delà de leur valeur de dénonciation publique, ces rapports sont également axés sur la recherche de recommandations concrètes, que ce soit en ce qui concerne le resserrement des mesures de contrôles dans la facturation des services, la prévention quant aux facteurs de risques observés dans la gestion des sols contaminés, l’encadrement de l’évaluation des produits équivalents ou la surveillance dans l’exécution de travaux.

S’appuyant sur la prémisse qu’un gouvernement de proximité nécessite un Bureau de proximité sensible aux réalités propres à la Ville de Montréal, le Bureau de l’inspecteur général a maintenu une présence constante tant sur les chantiers, qu’auprès des unités et services de la Ville que lors  de la formation des employés et élus. De même, les démarches de consultation des intervenants concernés dans le cadre de l’élaboration des recommandations ont été amplifiées et je les remercie de leur collaboration des plus appréciée.

À l’instar d’autres organismes de défense de l’intégrité publique, la clé du succès du Bureau de l’inspecteur général repose sur son aptitude à développer et maintenir un lien de confiance avec les dénonciateurs, soit la certitude d’être protégé contre les représailles ainsi que l’assurance d’une capacité d’intervention prompte et efficace. À cet égard, tels que le démontrent les dossiers publiés en 2019, nous remarquons que les dénonciations sont à la hausse et que les stratagèmes découverts sont diversifiés et présents dans différents types de contrats publics. Sans le courage de ces lanceurs d’alerte, nous ne pourrions mener à bien notre mandat et je souligne leur précieuse contribution.

Néanmoins, malgré tout le chemin parcouru en cinq ans, il s’avérerait une grave erreur d’oublier que la corruption, la fraude et les autres abus en tout genre constituent des maux qui persistent à travers le temps. Alors que peut s’estomper le sentiment initial d’indignation en regard des injustices révélées par les travaux de la Commission Charbonneau, jamais ne pouvons-nous baisser la garde.

Face à des acteurs délinquants s’avérant bien organisés, ce sont des efforts méthodiques, systématiques et soutenus qui doivent être déployés. La vigilance est de mise d’autant plus que les investissements  dans le Programme triennal d’immobilisations 2020-2022 de la Ville s’élèvent désormais à six milliards de dollars et que le gouvernement provincial accélère globalement la cadence enpareille matière. Ainsi, dans ces circonstances et dans un souci constant d’optimiser son impact et d’accroître son efficacité, le Bureau de l’inspecteur général dédiera des ressources additionnelles à la détection  de signes de collusion et de partage des marchés publics.

En terminant, je tiens à remercier les trente-trois membres formant le Bureau de l’inspecteur général pour la passion, la créativité et la détermination qui les animent dans leur lutte pour l’intégrité.

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Rapport annuel 2019